REPORTAGE
HAÏTI
© JÉRÉMIE LUSSEAU
Le 14 août 2021, un séisme d’une magnitude de 7.2 sur l’échelle de Richter frappe le sud d’Haïti, causant la mort de 2248 personnes et en blessant 12763 autres selon le bilan de la Protection Civile haïtienne. Le nombre d’habitations détruites par le tremblement de terre est estimé à 54 000 et celles endommagées à 83000 selon Handicap International.
A ce terrible bilan s’ajoute un nombre important de personnes disparues ainsi que des dégâts matériels considérables sur les infrastructures.
Ce n’est pas la première fois que l’île est frappée par une catastrophe de ce type. Elle avait déjà payé un lourd tribut lors du séisme qui avait touché la capitale, Port au Prince, en 2010. Puis, en 2016, l’ouragan Matthew s’était abattu sur ces régions du sud qui viennent de subir le séisme.
« À peine voit-on le bout du tunnel, qu’un autre s’ouvre devant nous » résume Ewains Weche, auteur haïtien.
Suite au séisme, des milliers de personnes se retrouvent sans-abri, comme cet homme et sa mère. Au milieu des décombres de leur maison, toutes leurs affaires se trouvent pêle-mêle sous les gravats.
Le système de santé haïtien, déjà fragile, est durement éprouvé par ces catastrophes à répétition. Outre les dégâts matériels subis par les infrastructures, de nombreux centre de soin sont saturés par le nombre de patients à traiter.
Des camps de fortune voient le jour à de nombreux endroits, comme ici sur la route de Corail. Des centaines de personnes y ont établi un habitat temporaire en attendant l’arrivée d’une éventuelle aide humanitaire.
Les pénuries de carburant sont courantes et l’essence qui se vend à prix d’or n’arrive dans les stations qu’au coup par coup. Face à cette situation, un marché noir se met en place. Le litre d’essence se monnaie à des sommes exorbitantes dans un pays ou le revenu moyen est un des plus bas au monde.
Le ponton principal du port de Corail, partiellement détruit. Le réseau routier étant en partie détruit ou contrôlé par les gangs, c’est par la mer qu’une partie des marchandises sont convoyés d’un point à l’autre du pays.